🕰️ Histoires de Boucles Temporelles & Destin: Ode et Le Fardeau de la Couronne

12 Mars 2025

Histoires de Boucles Temporelles & Destin

Ode et Le Fardeau d'une Couronne est une introspection poétique sur la force silencieuse d'une femme portant le poids invisible de sa condition. Entre dignité et vulnérabilité, elle retire sa couronne, libérant sa véritable essence, face aux jugements et aux luttes intérieures. Un hommage à la quête de soi, au courage de rester debout malgré les blessures du monde.

Un sursaut dans le temps, parfum de méditation.
La tête haute, sous ma coiffe se dresse le poids de ma condition, cette couronne invisible qui alourdit mes pensées.
Autour de moi, la pièce est noyée dans des arômes de lavande et d’hibiscus, tentant de voiler le tumulte intérieur.

D’un geste lent, mes mains se posent sur mon front, et dans un soupir léger, j’avance.
Je retire enfin mon couvre-chef, libérant ma chevelure chocolat qui glisse sur mes épaules.
Le bruit du monde s’éloigne, se fond dans le silence profond qui enlace mes oreilles.
Tout s’efface, il ne reste plus rien. Le vide se creuse, et mes larmes, muettes, s’éveillent.

Puis vient l’obscurité, cette nuit intérieure où tout semble désespoir.
Mais au fond de mon cœur, un calme immense, une mer tranquille.
Fatiguée des illusions, je redresse la tête, fière, même si d’autres y voient de l’arrogance.
Ils jugent sans savoir, comment le pourraient-ils ?
Leurs moqueries sur mon corps, mes mots, mes fautes, ma peau,
ces flèches gratuites se perdent dans le vide,
laissant derrière eux le reflet amer de leur propre insignifiance.

Peut-être qu’un jour, ils comprendront,
car c’est du manque que naît l’accomplissement.
Et moi, je les regarde, puis je me regarde.
Je questionne sans fin ce lien à l’humain, cet autre qui n’est pas moi,
qui jamais ne sera moi.

Dans ma tête, une pierre brute cherche à se tailler,
par la seule force de vouloir être, de persister.
Une quête intime : me reconnaître, me voir enfin.

Un sursaut. Mes bras tombent le long de mon corps.
Je m’abandonne à cette voix intérieure,
celle qui murmure quand tout s’effondre.

Le monde reprend lentement sa place, le bruit revient,
mais un instant, j’ai été vivante, pleinement là, suspendue dans l’air.
Puis je m’efface, doucement, me fondant à nouveau dans ce tumulte,
devenant une ombre parmi les autres.

J’écoute, je réfléchis, je réponds.
Je vis dans ce monde, mais je n’en partage pas toujours le sens.
Car vivre, pour moi, c’est autre chose,
une valeur plus grande, plus pure,
loin de ce que les autres veulent lui donner.

Et moi, je porte un nom.
Trois lettres simples : Ode.
Trois lettres légères, mais lourdes de poésie.
Un nom qu’on prononce comme une chanson,
qu’on peine à écrire, tant il échappe,
laissant au bout des doigts un charme discret,
un écho envoûtant, une musique ancienne.

Mon prénom vibre,
comme une promesse qu’un amour saura entièrement aimer.
Un secret battant, une mélodie murmurée
qui attend ceux qui sauront l’entendre.