👁️Histoires Fantastiques & Surnaturelles: Les Veilleurs de la Nuit

08 Mars 2025

Histoires Fantastiques & Surnaturelles

Les Veilleurs de la Nuit est une plongée glaciale dans l’horreur d’une nuit où le réel vacille. Une jeune femme traverse un carrefour désert, frôlant les abords d’une gare abandonnée, quand des silhouettes inhumaines émergent de l’ombre. Leurs regards jaunes la transpercent, une vitre se fissure sans raison, l’air devient lourd. Poursuivie par l’inexplicable, elle fuit, mais l’obscurité semble avoir une conscience. Était-ce réel, ou une illusion née du froid et de la solitude ? Une chose est sûre : les veilleurs de la nuit l’observaient… et peut-être l’observent-ils encore.

La nuit est froide et pas un chat ne rôde. Les lumières du carrefour éclairent les abords de la gare abandonnée, projetant des ombres vacillantes sur les pavés humides. Au centre du carrefour, une petite obélisque se dresse, vestige d’un autre temps.

Sur le toit en tuiles de la gare abandonnée, une silhouette apparaît. Une gargouille, immobile dans un premier temps, se détache peu à peu de l’obscurité. Puis elle bouge. Lentement. Son regard jaune perçant se fixe sur la jeune fille qui marche seule dans la nuit.

Un frisson glacé lui parcourt le dos, la pétrifiant sur place. Son souffle se suspend, comme si l’air lui-même refusait d’entrer dans ses poumons. Un étau invisible serre sa poitrine, l’empêchant presque de bouger. Avant même qu’elle ne puisse réagir, un second être ailé se pose sur le toit du restaurant d’en face. Un bruit sec retentit. La vitre du restaurant se brise lentement, une fissure s’étendant sur toute sa surface dans un craquement sinistre, comme un murmure de menace. Ses doigts tremblants se crispent contre son manteau, sa gorge nouée refuse d’émettre le moindre son. Une autre gargouille… ou peut-être un démon. Les battements affolés de son cœur résonnent dans ses tempes, couvrant presque le silence oppressant qui l’entoure.

Dans un instinct de survie face à un prédateur, elle se dirige vers sa voiture d’un pas décidé, maîtrisant sa respiration, refusant de montrer la moindre crainte. Aucun geste brusque. Chaque mouvement est calculé, mesuré, comme si le moindre écart pouvait déclencher une réaction hostile. Elle tend la main, ouvre la portière avec calme, mais dès qu’elle est assise à l’intérieur, son corps rompt enfin le contrôle : elle referme la porte d’un geste sec et précipité, s’enfermant dans ce qui lui semble être son dernier refuge.

Alors qu’elle s’éloigne, elle démarre sans allumer ses phares, préférant avancer dans l’ombre. Seuls les halos lointains des lampadaires lui permettent de distinguer la route. Son cœur bat encore trop fort, son souffle est court. Ce n’est qu’en atteignant l’obélisque qu’elle ose enfin allumer ses feux, projetant une lueur tremblante sur la pierre muette. Dans son rétroviseur, elle jette un dernier regard : les silhouettes, pourtant bien réelles quelques secondes plus tôt, commencent à s’effacer, comme si elles n’avaient jamais existé.

Elle ne parlera jamais de ce qu’elle a vu cette nuit-là. Pourtant, une part d’elle doute. Était-ce réel ? Ou bien son esprit lui joue-t-il des tours ? Cette confusion la hante, et chaque nuit, elle repense à ces regards jaunes perçant l’obscurité car Les veilleurs de la nuit l’observaient.