Histoire d'Amour en Vie: Pierre & Amélie

Février 2025

Roman d'amour

À l'université de Rennes, Pierre taquine Amélie, une jeune femme rigide mais secrètement troublée par lui. Derrière leurs échanges se cache une tension grandissante. Amélie lutte entre son désir naissant et ses principes, tandis que Pierre, conscient de son trouble, attend qu’elle fasse le premier pas. Un jeu de regards et de non-dits où l'amour reste en suspens, à la frontière entre fantasme et réalité.

Dans l’amphithéâtre bondé de leur université à Rennes, Pierre s’amusait, comme toujours, à taquiner Amélie du regard. Elle était droite, concentrée, ses notes parfaitement ordonnées, et son ton sec ne laissait jamais place à l’hésitation.
« La maman », disait-il en riant à chaque fois qu’elle corrigeait quelqu’un avec son air professoral, du haut de ses dix-huit ans. Cela l’amusait autant que cela le fascinait. Elle semblait inaccessible, mais il savait qu’un feu couvait sous cette rigueur apparente.
Amélie, elle, le supportait avec une patience qu’elle feignait. Elle aimait qu’il l’embête, qu’il l’observe avec ce petit sourire moqueur. Pourtant, elle ne laissait rien transparaître.
Ce soir-là, chez elle, elle revoyait mentalement les paroles de sa sœur. L’idée d’un amour charnel la hantait en secret. Elle s’imaginait, assise sur le rebord de la cuisine, son corps s’ouvrant à des sensations inconnues, et Pierre, la portant doucement, l’embrassant avec toute la tendresse qu’elle n’osait espérer.
Quand il passa la voir ce soir-là, la tension fut différente. Plus subtile. Plus chargée d’un non-dit qu’ils ne formulaient pas. Pierre s’approcha d’elle, son regard scrutant ses hésitations.
« Tu réfléchis trop, la maman, » murmura-t-il en effleurant son bras.
Elle frissonna mais resta immobile. Son cœur battait trop fort.
Il aurait pu l’embrasser, la soulever dans un élan fiévreux et lui offrir tout ce dont elle rêvait. Mais il vit son regard, cette lueur de combat entre le désir et la conviction.
Alors il recula légèrement, avec ce même sourire provocateur.
« Un jour peut-être… si c’est toi qui me le demandes. »
Amélie ne sut jamais si elle fut soulagée ou frustrée. Mais ce soir-là, elle rêva de ses mains sur elle et du moment où, peut-être, elle briserait enfin ses propres interdits.